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Veggie Pride ce week-end !

vendredi 9 mai 2014, par Stan

Ce week-end se tiendra à Paris la 13e édition de la Veggie Pride !

Pour celleux* qui n’auraient pas eu le temps d’écouter cet entretien entre Elisabeth de Fontenay et Yves Bonnardel, voici un bref résumé qui rappelle les motivations à l’origine de la Veggie Pride.

2001 est l’année qui marque la création de la Veggie Pride à Paris. Chaque année elle se déroulera dans une ville différente, parfois en France, d’autres fois à l’étranger comme à Genève l’an passé.
C’est une marche de la fierté végétarienne, fierté de ne plus participer au massacre des animaux pour la viande, comme en atteste le slogan « Nous sommes des animaux solidaires des autres animaux » (manifeste de la Veggie Pride)
Il est demandé aux non-végétariens de ne pas défiler, l’appel à manifester s’adresse aux personnes ayant réussi à franchir le pas d’arrêter de manger de la viande malgré la pression sociale qui s’exerce sur les végéta*iens. (ce qui ne fait pas pour autant d’eux des saints ou des héros)
Cette pression, souvent minimisée voire niée, invisibilise les souffrances qui sont infligées aux animaux pour la viande, en intimant aux végéta*iens pour les animaux de se taire, ou en les ridiculisant s’ils osent s’exprimer. Quoi de plus efficace que de ridiculiser un sujet quand on ne veut pas en débattre ? (un lien sur la végéphobie)
Dans une société qui se refuse avec application à discuter des droits des animaux, la Veggie Pride est un moyen de politiser cette question bien trop souvent considérée comme triviale, ridicule, peu digne d’intérêt… Car c’est bien les intérêts fondamentaux des animaux qui sont niés à travers le rejet des végéta*iens : les seul-e-s à pouvoir parler pour les sans voix, ce sont eux !

Ce rejet se traduit par diverses autres manières, par exemple le refus de prendre en compte l’existence des végéta*iens jusque dans les recommandations médicales, ou la restauration collective. En France, la majorité des médecins affirment qu’il est impossible de se passer de viande, tout en agitant le spectre de la carence au sujet du régime végétalien. Pourtant, les recommandations alimentaires officielles de la Belgique ou de la Suisse (ainsi que leurs professionnels de santé) reconnaissent le végétalisme comme un régime viable y compris pour les femmes enceintes, les enfants en bas âge et les sportifs de haut niveau. C’est à croire qu’un végane Belge décéderait en passant la frontière française…

Le fait de rassembler les végéta*iens permet de légitimer le choix de ne plus manger les animaux, car nombreux sont ceux qui abandonnent à force d’être questionnés, raillés, moqués voire violentés de manière incessante. Il est capital de prendre conscience que l’incompréhension à laquelle ils sont confrontés est le fruit d’un système d’oppression envers les animaux, et donc également envers les végéta*iens par éthique.

C’est pourquoi plusieurs étudiantes et étudiants de Sentience seront présent-e-s lors de la marche du samedi qui débutera, rappelons-le, à 14h à Châtelet-les-Halles. Nous tiendrons également une table d’information lors du dimanche, journée des conférences. Elles se dérouleront de 10h à 17h à la mairie du 2e arrondissement : 8, rue de la banque, métro Bourse ligne 3.
Afin d’être facilement repérables, nous porterons un T-shirt aux couleurs de l’association (bleu ciel avec notre logo en noir, ou bleu marine avec logo blanc).

*Si la féminisation écrite de la langue nous paraît importante, j’ai choisi ici d’écrire « traditionnellement » pour ne pas alourdir la lecture du texte qui aurait été ponctué par de (trop) nombreux « végéta*ien-nes »…